La douceur d’une caresse sur ma peau, la douceur d’un soir d’été, La douceur d’une mélodie,…
Être « humain » a-t-il encore un sens ?
J’ai le sentiment d’assister actuellement, sous mes yeux, à l’effondrement de l’Humanité. Ce spectacle m’apparaît tout aussi épique (chaque jour est un épisode passionnant) qu’il n’est affligeant. Il entraîne son lot de souffrances, de violences et de tristesse. Serions nous à un carrefour dans l’histoire de l’Humanité, comme s’il s’agissait de tourner à gauche ou de continuer tout droit ? D’un côté, le transhumanisme forcé, dont le virage est déjà pris. Fondé sur la vision d’un être humain réduit à un corps biologique, dont la performance pourrait alors, être « augmentée » et controlée par un petit groupe d’humains grâce à leur technologie. En niant l’essence même de la Vie qui anime notre corps, ce modèle est, selon moi, mort par nature … pourtant une partie de l’humanité y est déjà engagée.
Dois-je donc combattre pour préserver le mode de vie actuel ? Lutter pour prolonger encore un peu cette organisation sociale ? Faire la guerre pour défendre encore un instant cette vision de la Vie ? Quelle alternative s’offre à moi ?
Vous sentez-vous aussi limité par le mot « humain » ?
Je ne me reconnais pas non plus dans tous les nouveaux qualificatifs qui fleurissent au nom d’une certaine « spiritualité »: l’humain de demain, l’humain 5D, meilleur humain, humaniser ceci, humaniser cela … L’intention est souvent belle, mais peut-on être moins « humain » qu’humain ? ou plus « humain » qu’humain ?
Un peu comme vouloir reconnaitre le bon, le beau, le doux , la lumière dans la nature humaine. Puis rejeter la violence, la guerre, la manipulation et l’ombre hors de la nature humaine: donc c’est inhumain. N’est ce pas un déni ou une protection face à la vérité crue: l’abject comme le sublime sont indissociables de la condition humaine.
Il n’y a rien à «humaniser » : les comportements que l’on qualifie « d’inhumains » sont bien l’oeuvre d’Humains !
Il est aussi un autre piège, celui de trop vouloir tracer l’esquisse de « l’humain de demain » . C’est un exercice mental, basé sur la séparation, la polarisation et la dualité. Chaque définition, aussi belle soit-elle, est une croyance, engendrant alors une limite à l’Être Illimité que nous sommes pourtant.
S’identifier à notre condition Humaine ferme la porte d’accès à nos plus grands pouvoirs. Chaque étiquette est une barrière de plus, un mur de plus, une prison de plus qui nous enferme et nous éloigne de notre Être véritable. Comment une personne pourrait définir la prochaine forme de vie (au delà de l’humain) alors qu’elle s’identifie encore à sa condition humaine? Peut-on avoir conscience de notre propre évolution?
Les bactéries, aux origines de la Vie sur Terre, avaient-elle conscience des formes de vies plus complexes qui allaient émerger ? Les primates avaient-ils conscience de l’évolution qui tendait vers l’espèce humaine ?
Comment l’humain pourrait prétendre avoir conscience de la forme de vie qui va émerger au delà de lui ? Il doit en faire l’expérience dans sa chair, ses cellules, sa divine matière sans attente ni projection. Seuls les rares pionniers qui débroussaillent le chemin, peuvent parler d’expérience de « là où ils en sont » et non par projection mentale.
Et si notre attachement à la condition Humaine était justement le problème ? La raison même de notre souffrance ?
Vouloir définir l’humain plutôt que la Vie qui l’anime, c’est ne voir que le contenant et non le contenu, privilégier la forme sur le fond. Est-ce la forme de l’arbre qui conditionne la direction de la vie en lui, ou bien l’inverse ? L’arbre tortueux grandissant miraculeusement accroché à la falaise, n’est-il pas la plus belle et la plus parfaite manifestation de la Vie jaillissant des entrailles de la roche ?
L’enveloppe biologique de l’arbre est une sculpture du vivant, modelée par l’énergie de Vie qui le traverse en adaptation permanente avec son environnement.
Nous sommes, en tant qu’êtres vivants, l’expression de la Vie qui nous traverse. Quelle compréhension de ce mystère ai-je pour prétendre la contrôler ?
Plutôt que de rajouter toujours plus de qualificatifs à ma prétendue humanité, je choisis de dépasser le mental, d’abattre les derniers murs de ma condition « d’Être Humain », afin d’ « Être » tout simplement. N’obéir qu’a la Vie qui me traverse, en prise directe avec ma Nature, suivre sa Beauté à chaque instant dans les méandres du Vivant. Je ne prétends pas que c’est LA voie, c’est seulement celle que j’ai choisie pour cultiver avec soin ma Planète Intérieure. L’évolution se cache dans la vie qui se développe, la vie qui pousse en nous.
On ne grandit pas. Nous sommes grandis par la Vie qui nous traverse.
Me laisser grandir, c’est ouvrir grand les tuyaux de de ma propre transformation. C’est créer un réceptacle biologique de plus en plus large pour accueillir toujours plus de Conscience. Le miracle n’est pas de faire voyager l’Esprit hors du corps, mais d’amener l’Esprit, la Conscience dans chaque cellule de mon corps.
Et vous, vers quelle forme d’expression de la Vie souhaitez-vous évoluer ?
Visionner la vidéo « être « Humain » a t-il encore un sens ?»
Cet article comporte 0 commentaires